Un programme scolaire axé sur le plein air, la santé et l’environnement

Julie Coutu est enseignante à l’école secondaire Paul-Arseneau, où elle a créé Les grands ESPAces, un cours à option plein air, santé et environnement, grâce auquel elle souhaite offrir à ses élèves un environnement éducatif stimulant, durable et qui génère des bienfaits à long terme.  

L’école Paul-Arseneau est située à l’Assomption, qui est aujourd’hui un milieu urbanisé où la diminution des terres agricoles a engendré un « désert alimentaire ». Dans le but de retrouver une agriculture de proximité et de venir en aide aux élèves en situation défavorisée, Julie a lancé ce cours dans lequel l’agriculture urbaine joue un rôle important. Voici quelques initiatives nées de ce projet au cours de la dernière année :

• Plantation d’arbres fruitiers (pommiers, poiriers, pruniers) avec la participation d’une enseignante en technique agricole et d’étudiants du Cégep
• Espace réfrigéré libre-service rempli de collations saines et fraîches (fruits, légumes, etc.)
• Distribution de plus de 5000 collations depuis le début de l’année scolaire
• Partenariat avec une garderie voisine pour que les enfants puissent venir voir les installations extérieures
• Jardin intérieur hydroponique
• Espace extérieur avec des petits fruitiers (framboises, bleuets, etc)
• Jardin extérieur
• Mur végétal avec plantes médicinales en cours de construction

   

Le projet de jardin extérieur, aussi profitable fût-il, fut plutôt exigeant en temps et en effort et a accidentellement été détruit il y a quelque temps. Le jardin hydroponique intérieur Vireo est donc venu répondre aux besoins et aux attentes de Julie, lui permettant de rester en contrôle du projet, de recevoir du soutien et de faire pousser des plantes à l’intérieur avec succès, sans les contraintes d’un jardin extérieur. La mise en place du potager hydroponique intérieur Vireo est donc devenu un élément clé dans son initiative Les grands ESPAces. 

Des idées et des initiatives pour le jardin pédagogique

Le projet de jardin hydroponique intérieur Vireo est une solution clé en main, mais les utilisateurs sont libres d’expérimenter à leur guise et de créer un projet à leur image, ce que Julie a mis à profit. Jusqu’à maintenant, voici quelques activités éducatives concrètes directement reliées au jardin Vireo qu’elle a entreprises avec sa classe :

• Tests de croissance de diverses semences de différentes provenances (mise en oeuvre de la méthode scientifique, de tests et d’hypothèses)
• Projet entrepreneurial de catalogue de Noël de produits « écolo », tel que du sel de bain à la camomille et à la lavande ayant poussé dans le potager (sensibilisation au développement durable et ouverture sur le monde qui favorise l’esprit d’entrepreneuriat des élèves)
• Préparation de pesto sans allergène avec du basilic, qui est ensuite congelé, puis vendu aux enseignant.e.s (discussion sur les saines habitudes de vie et développement d’habiletés concrètes)
• Parrainage d’une classe en adaptation scolaire (DIMS-TSA) avec sa propre classe : à plusieurs reprises pendant l’année, les élèves en situation de déficience sont venus visiter la classe de Julie, où il.elle.s ont eu de l’aide de ses élèves pour préparer des semis, les transférer dans le jardin, fabriquer des pots en terre cuite, transplanter les plants dans ces pots, dans le but de les offrir à leur mère. (travail d’équipe et développement de compétences sociales et émotionnelles)

De plus, le projet Vireo a donné lieu à des opportunités d’apprentissage et à des résultats concrets pour les élèves, ce qui les motive et encourage leur participation, par exemple : chaque élève rapporte une laitue à la maison; la récolte est vendue à d’autres enseignant.e.s et parents, ce qui permet de financer une sortie de fin d’année scolaire, etc. La vente de la récolte est très populaire et, lorsque les gens viennent chercher leur commande, il.elle.s sont toujours impressionné.e.s par les élèves qui travaillent en harmonie. Julie considère que c’est une expérience qui « […] ajoute de la beauté et de la vie dans notre école », par laquelle les élèves deviennent très engagé.e.s dans leurs apprentissages et ressentent un sentiment d’appartenance à leur groupe et à leur école.

L’impact d’un projet scolaire environnemental sur les élèves

Pendant la pandémie, l’impact du projet de jardin hydroponique intérieur Vireo sur le comportement des jeunes et sur l’intégration de nouveaux.elles élèves s’est montré assez flagrant pour Julie : 

« L’an dernier, c’était une classe bulle. Les élèves étaient dans ce même local de 9 h à 16 h 30 et je sentais que le jardin avait un impact sur eux. Ils s’en occupaient sans que j’aie besoin de demander quoi que ce soit. Ils étaient là et volontaires, le travail se faisait tout seul. Ce n’est pas anodin que des adolescents veuillent se responsabiliser comme ça. Ça a une valeur ajoutée dans une classe. »

« C’est un beau projet quand on veut créer un sentiment d’appartenance à un groupe, à une classe. Ça brise l’isolement. L’an dernier, dans mon groupe, j’avais cinq nouveaux élèves qui arrivaient de d’autres écoles, mais rapidement, les jeunes ont été intégrés, ils ont pris leur place et ont fait le travail. Ça a favorisé leur intégration […] Ça a une vocation sociale aussi. Ça va être intégrateur et faire partie de certains projets qu’on va garder à long terme. »

Le projet, dans un cadre éducatif, démontre un impact positif sur le bien-être, autant chez les participant.e.s en contact direct avec le jardin que chez les élèves et les enseignant.e.s de l’école qui viennent simplement l’observer.

« Les élèves entrent dans la classe et ils se sentent bien. Il y a non seulement des bienfaits pour ceux qui cultivent et qui jardinent, mais quand les autres élèves le voient, ils vont le toucher, sentir les feuilles, etc. Ça amène une autre dynamique, ça t’amène à connaître tes élèves autrement et ça ouvre la porte à des discussions sur leurs choix de carrière. », déclare Julie.

Julie mentionne d’ailleurs qu’une élève de secondaire 5 lui a demandé s’il existe des cours pour apprendre « ces choses-là ». Par cette expérience à laquelle les jeunes peuvent se rattacher concrètement, il.elle.s comprennent que ce qu’il.elle.s apprennent pourrait les mener à une carrière ou avoir une utilité dans la « vraie vie ». L’impact du projet commence donc à se ressentir à l’extérieur de la classe et l’enthousiasme se répand dans toute l’école. D’autres membres du personnel commencent ainsi à prendre conscience de la pertinence d’un tel projet et de la façon de l’intégrer dans leurs cours.

Sur le plan personnel, le projet de jardin hydroponique intérieur Vireo a beaucoup intéressé et développé la curiosité de Julie. Elle s’est ainsi inscrite au cégep dans un programme d’AEC en gestion de projets en agriculture urbaine, où elle rencontre des gens d’autres communautés et d’autres réalités, lui permettant de sortir de sa zone de confort et d’approfondir ses connaissances qui lui permettront d’aller encore plus loin dans ses projets.

L’agriculture urbaine prend de l’ampleur dans le milieu de l’éducation et dans les communautés en raison des multiples bienfaits engendrés. Les efforts des enseignant.e.s comme Julie ne passent pas inaperçus. En effet, Julie est l’une des grand.e.s gagnant.e.s d’un Prix Monarque (Gala lanaudois de l’action climatique) pour l’éducation relative à l’environnement pour son projet Les grands ESPAces, qui marquera certainement la relève et, ultimement, sa communauté.

Un projet de jardin hydroponique Vireo dans votre école

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