Les activités d’apprentissage coopératif développent des aptitudes de savoir-être qui permettent à vos élèves d’interagir sainement et productivement avec les autres. Dans cet article, nous expliquons la différence entre apprentissage coopératif et apprentissage collaboratif, tout en vous donnant des idées d’activités qui développeront le sens de la coopération chez vos élèves.
Qu’est-ce que l’apprentissage coopératif ?
La coopération est l’action de participer à la réalisation d’un projet commun en créant les liens nécessaires avec les autres pour arriver à atteindre l’objectif visé. C’est le contraire de la compétition, qui est la tentative simultanée d’atteindre le même objectif, avec un aspect de rivalité. L’apprentissage coopératif est donc une approche pédagogique favorisant le soutien et l’entraide entre les apprenants, qui travaillent ensemble à la réalisation d’un objectif commun. L’activité s’effectue en petites équipes hétérogènes (élèves ayant des capacités et des intérêts différents).
Chaque membre de l’équipe a un rôle bien défini et est responsable d’effectuer une petite partie de la tâche commune. Chacun(e) peut être une source d’information, de motivation et d’entraide pour les autres membres de l’équipe. Dans l’apprentissage coopératif, il y a un partage de connaissances, d’expériences et d’autorité.
L’apprentissage coopératif est plus unificateur et engagé que l’apprentissage collaboratif, puisque les membres de l’équipe sont interdépendants et que c’est le groupe qui a la responsabilité d’atteindre l’objectif, qui est le même pour tous. De plus, les conflits et la concurrence sont proscrits ! La base de la coopération est le respect mutuel : on travaille avec les forces et faiblesses de chacun, en utilisant la complémentarité. Le but d’un apprentissage coopératif est de développer l’autonomie et la maturité des apprenants afin qu’ils puissent ultimement être en mesure de collaborer.
Quant à l’apprentissage collaboratif, les membres de l’équipe sont comme des associés autonomes qui effectuent leur tâche individuelle à leur manière, de façon autonome. La base de la collaboration est la confiance dans les capacités de l’autre. La principale distinction entre les deux types d’apprentissage est le degré d’autonomie et de maturité des apprenants, qui est beaucoup plus élevé en mode collaboratif.
Qualités et compétences développées
Lors de la réalisation de projets d’apprentissage coopératif, les élèves doivent démontrer des qualités personnelles de savoir-être (aussi appelé savoir agir) ainsi que des aptitudes à la résolution de problèmes. Ils (elles) apprennent à :
- Structurer leur travail d’équipe
- Se responsabiliser en effectuant la tâche spécifique qui leur est assignée
- Pratiquer l’écoute active (parler chacun à son tour) et exprimer leur désaccord avec respect
- Se partager l’autorité et le rôle de gestion
- Remettre en question leur travail après la révision par les autres (acceptation de la critique constructive)
- Résoudre les situations épineuses sans créer de conflit
- Se donner des conseils entre élèves
- S’entraider et partager des informations
- Se motiver les uns les autres
Rôle de l’enseignant(e)
Après avoir choisi l’activité et déterminé le mode d’évaluation, l’enseignant(e) explique aux élèves qu’il s’agit d’une activité d’apprentissage coopératif, puis définit ce qu’est la coopération d’équipe. Il est avantageux d’intéresser les élèves à cette façon de travailler et d’apprendre afin de les motiver. Les équipes sont ensuite constituées : au premier cycle du primaire, des équipes de deux élèves sont idéales, tandis qu’au deuxième cycle du primaire et au secondaire, des équipes de quatre sont efficaces pour favoriser l’apprentissage coopératif.
L’enseignant(e) explique ensuite les objectifs et les règles de l’activité ou projet choisi. Les membres des équipes décident ensemble du rôle que tiendra chacun(e), des tâches qui seront accomplies par chacun(e) ainsi que du processus de travail qui sera employé pour atteindre l’objectif commun.
L’enseignant(e) joue ensuite le rôle d’observateur(trice), de médiateur(trice) et de ressource externe pendant le processus d’apprentissage interactif. Il (elle) s’assure que les élèves tentent d’atteindre par eux-mêmes les objectifs en se soutenant mutuellement et en étant une ressource l’un (e) pour l’autre. L’enseignant(e) peut intervenir si les élèves en ont besoin. Plus les élèves prennent de l’autonomie dans leur travail d’équipe, plus l’enseignant(e) les laisse prendre en charge l’activité.
Une évaluation finale du travail de l’équipe (et non une évaluation individuelle) se fera ensuite, soit par les équipes elles-mêmes (auto-évaluation du processus et du résultat), soit par l’enseignant(e).
Exemples d’activités coopératives à l’école
L’apprentissage coopératif englobe toute activité d’apprentissage qui est réalisée par un groupe d’apprenants ayant un but commun, qui explorent un sujet ou qui participent à un projet pour améliorer des compétences. Toutes les matières scolaires peuvent être à la base d’activités d’apprentissage coopératif (français, mathématiques, sciences, etc.).
Voici des exemples d’activités coopératives qu’il est possible de mettre en place :
- Créez des ateliers d’initiation aux langues en intégrant dans les équipes un élève qui parle une langue d’origine différente que le français et l’anglais. Faites produire un travail écrit et une présentation orale en anglais, que l’élève polyglotte traduira à mesure dans sa langue d’origine.
- Créez des projets d’équipes qui s’inspirent des passions et des intérêts de vos élèves.
- Les équipes créent une mini-entreprise (coop) en définissant au préalable les termes “coopérative” et “entrepreneuriat coopératif”, puis ils (elles) en déterminent le fonctionnement.
- Activité de remue-méninges : proposez un sujet sur lequel portera la réflexion des équipes, qui doivent exprimer toutes les idées qui leur viennent à l’esprit sur le sujet donné. Précisez qu’aucune critique ou opposition ne doit être émise au cours du partage. Il faut ensuite que les élèves fassent un résumé en regroupant les idées principales et secondaires. Parmi les sujets proposés, on peut retrouver, par exemple : Comment protéger l’environnement et pourquoi ? Qu’est-ce qu’il faut préparer avant de partir en voyage ? Qu’est-ce que l’agriculture urbaine et pourquoi on la pratique ?
- Cercle de discussion : sur des thèmes issus de l’actualité sociale, artistique ou autre, les élèves discutent en équipes en laissant chacun s’exprimer tour à tour. Idéalement, chaque équipe devrait être composée de cinq élèves au plus.
- Prise de position : l’enseignant(e) soumet à chaque équipe une question se rapportant à un thème qui exige une prise de position (en accord, fortement en accord, en désaccord ou fortement en désaccord). Puis les élèves partagent aux autres membres de leur équipe les raisons qui ont motivé leur décision, tout en expliquant leurs arguments.
Le projet de jardin hydroponique Vireo
Un jardin à l’école permet à vos élèves d’avoir accès à un projet d’apprentissage coopératif qui se déroule tout au long de l’année scolaire. À travers les tâches de jardinage à effectuer, ceux-ci travaillent en équipe vers un objectif commun. Ils (elles) développent des qualités et compétences de savoir-être qui leur seront utiles toute leur vie, surtout sur le marché du travail !
Des subventions sont disponibles pour acquérir le jardin hydroponique Vireo. De l’accompagnement est également offert aux enseignant(e)s pour démarrer le projet. Contactez un conseiller Vireo afin d’obtenir des informations supplémentaires ! Il nous fera plaisir de répondre à toutes vos questions.