Comme le dit son nom, l’agriculture urbaine est une forme de pratique agricole qui s’effectue en ville plutôt qu’en zone rurale. Dans cet article, nous vous expliquons ce phénomène qui est de plus en plus populaire, autant chez les adultes que chez les jeunes !

Les différentes formes d’agriculture urbaine

Quand on parle d’agriculture urbaine, il peut s’agir de :

• Jardins communautaires (maraîchages)
• Potagers dans les cours arrière de maisons ou d’immeubles résidentiels
• Ruelles vertes
• Jardins hydroponiques (sans terreau) dans les écoles
• Jardins sur le toit d’immeubles à condos ou de restaurants (aussi appelés « toits verts » ou « toitures végétalisées »)
• Agriculture verticale (sur des tours)
• Petits élevages (poules, chèvres, lapins, canards)
• Fermes urbaines (dans les écoquartiers)
• Arbres fruitiers (sur les terrains résidentiels) ou pommeraies au cœur d’un écoquartier
• Végétalisation d’espaces publics

Ce type d’agriculture peut être soit privé, communautaire ou commercial.

À quoi sert l’agriculture urbaine ?

• Lien sociaux et communautaires: une étude menée en 2021 confirme que le désir de socialiser et de créer des liens dans la communauté est la raison première pour laquelle les gens pratiquent l’agriculture urbaine. Les jardins communautaires servent de lieux d’échange qui unissent les voisins d’un même quartier et permettent de former une communauté tissée serrée. De plus, les maraîchers en herbe aiment partager leur récolte avec leur famille, amis et voisins, ce qui soude également les relations sociales.

• Conscientisation : la même étude indique que « l’agriculture urbaine est un mouvement social qui amène une conscientisation au niveau de l’environnement, du cycle de vie, des ressources alimentaires et des pratiques durables ». Cultiver aide à comprendre le processus de production et à prendre conscience du temps et des ressources nécessaires à cette production. Cet aspect de conscientisation a été particulièrement important durant la pandémie : cela aurait amené les gens à prendre conscience de la vulnérabilité de notre système alimentaire et de la pertinence de s’approvisionner localement.

• Passe-temps : les gens aiment planter leurs semences et leurs plants puis voir pousser les légumes, les fines herbes et les fruits. C’est un rituel qui rapproche de mère-nature tout en stimulant tous les sens !

• Éducation : les jardins hydroponiques dans les écoles permettent de créer un contexte d’apprentissage concret dans lequel les élèves et le personnel peuvent s’épanouir.

Les avantages de l’agriculture urbaine

L’agriculture en ville comporte de nombreux avantages :

• Rapprochement communautaire et partage : dans les jardins urbains, des rencontres se produisent, des liens de bon voisinage et d’amitié se créent, et la communauté se solidifie. Ces espaces de socialisation et d’intégration, dans lesquels on cultive ensemble, permettent d’améliorer le bien-être des individus et des collectivités.

Au-delà des aliments que l’on récolte, c’est l’âme des gens qui est nourrie. « Cela amène une certaine paix qu’il est difficile à trouver en milieu urbain », explique une coordonnatrice de jardins collectifs dans l’étude tenue en 2021. Cette dernière indique aussi que la cohésion sociale et l’intégration sont les raisons d’être de ces projets collectifs. Selon elle, les entreprises qui ne pensent qu’à l’aspect financier de la production ne sont pas en accord avec les valeurs de partage et d’éducation du jardin collectif. »

Après tout, quoi de mieux que de partager la joie des récoltes!

• Bienfaits écologiques : les espaces verts permettent de réduire la pollution et les îlots de chaleur, d’absorber l’eau de pluie, de maintenir une certaine biodiversité, de garder vivants les insectes pollinisateurs, et de faire du compost avec les matières organiques recyclées.

• Valeur esthétique : les jardins communautaires embellissent les municipalités et revitalisent les villes. Certaines d’entre elles aménagent même des plates-bandes colorées remplies de produits consommables (choux, fines herbes, laitue, poireaux, etc.).

• Activité bien-être : cultiver un jardin est une activité qui permet de relaxer, de communier avec la nature, de découvrir les particularités des aliments et de respirer du bon air frais! Les jardins à l’école permettent aux jeunes d’être à proximité d’éléments naturels, ce qui les calme et a une incidence sur leur moral, leur concentration, leur productivité et plus encore.

• Sensibilise à la protection de l’environnement : en cultivant la terre et en récoltant le fruit de nos efforts, on réalise la valeur de la nature et l’importance de la protéger. De plus, l’agriculture de proximité permet de diminuer les émissions de CO₂ liées au transport des produits maraîchers.

• Apprentissage : en prenant simplement le temps d’observer la nature, de l’écouter et de s’en imprégner, on apprend à apprécier les moments de silence et de contemplation, tout en prenant conscience de la beauté et de la complexité fascinante des choses vivantes. La nature a beaucoup à nous apprendre.

• Aliments frais et bios : cultiver un jardin en ville donne la possibilité de faire pousser ses propres produits frais par nos propres efforts et d’ensuite partager le fruit de notre labeur. C’est un passe-temps agréable qui porte fruits!

Un projet d’agriculture urbaine dans mon école

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